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Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. »
Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.
Jean Baptiste est, avec Marie, la grande figure de l’Avent. L’évangéliste saint Jean nous le montre comme le «témoin de la Lumière», alors que les autres évangélistes nous le présente comme le «prédicateur de la pénitence».
Dans le Prologue, le Christ est «la vraie lumière qui illumine tout homme venant en ce monde». Plus loin, Jésus lui-même déclare : «Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marche pas dans les ténèbres» (Jean 8, 12). «Le Christ, lumière du monde», est celui qui éclaire nos situations les plus sombres. Pendant ce temps de l’Avent, ne préparons pas Noël d’une manière vague, mais apprenons à découvrir celui qui se tient au milieu de nous et que nous connaissons mal.
Jean Baptiste pointe vers le Christ, la «lumière du monde», et il ajoute que nous ne connaissons pas très bien ce Jésus, messie et sauveur : «Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas»... Nous sommes invités à le découvrir ou à mieux le connaître. Cela demande un effort particulier, ça ne vient pas tout seul. Pour y arriver, il faut y mettre le temps, écouter les évangiles, prier, réfléchir, méditer.
Pendant l’Avent, l’Eglise nous propose des textes qui nous appellent à la conversion, mais qui soulignent aussi que la découverte du Christ nous apporte une grande joie. Isaïe s’exclame : «Je tressaille de joie dans le Seigneur» (Is 61, 10). Marie «exulte car Dieu a fait pour elle des merveilles». Aux bergers, l’ange dira : «Je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple; aujourd’hui vous est né un sauveur…» (Luc 2, 10). Paul répétera continuellement aux chrétiens : «Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Soyez dans l’action de grâce... N’éteignez pas l’Esprit.» (Thes 5, 16)
La fête de Noël que nous préparons maintenant, célèbre la venue de Dieu dans notre monde. Nous ne sommes jamais seuls, car Dieu nous accompagne, il marche avec nous. Notre vie a un sens et un but, et Dieu est présent à toutes nos joies et à toutes nos peines. Réjouissons-nous, parce que le Christ vient vers nous. Il est notre Emmanuel, c’est-à-dire le Dieu-avec-nous.
Avec le Christ présent dans nos vies, les crises qui nous assaillent continuent à être un défi, mais ce ne sont pas des événements catastrophiques. À travers tous ces malheurs, le Christ est présent, il est fidèle, il nous accompagne sans jamais nous abandonner. « Miara-dàlana amintsika ny Tompo », chantons-nous ( Le Seigneur fait route avec nous )
«Le Christ, lumière du monde», est celui qui éclaire nos situations les plus sombres. Pendant ce temps de l’Avent, apprenons à découvrir celui qui se tient au milieu de nous et que nous connaissons mal.