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Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : ‘Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël.’ »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie.
Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Avec Luc nous avons suivi, à Noël, l’évènement de la naissance du Messie, tandis que Matthieu, comme nous venons de l’entendre a développé surtout l’universalisme du salut apporté par ce Messie, comme il a été promis à Abraham : « Par toi se béniront toutes les nations. ». Toutes les nations sont représentées par ces mages de l’Orient. Ils ne connaissent pas la religion des descendants d’Abraham, et continuaient à adorer les dieux de leurs ancêtres jusqu’ au jour où un signe leur est apparu du ciel et les a amenés à Jérusalem confronter leur croyance à la Parole de Dieu, pour terminer à la rencontre de l’enfant qui vient de naître. Cette rencontre les a transformés et une nouvelle route s’est ouverte devant eux.
Oui Dieu regarde avec amour tous les hommes et veut qu’ils rencontrent cet amour incarné en son Fils. Son Fils qui est lumière du monde. Voilà le centre du message, c’est qu’ à travers ces mages c’est le monde entier qui est appelé à Jésus. L’ évangéliste n’ a pas cherché à faire du reportage. Matthieu dit qu’ ils offrirent des présents qui symbolisent ce que sera la vie de l’enfant : l’or parce qu’il est le roi du monde ; l’encens parce qu’il est le prêtre ; la myrrhe dont on embaume le corps du mort, parce qu’il est la résurrection. Et même si ce n’est pas dans l’Evangile, on nous donne trois noms : Gaspard à la peau claire apportait l’or, Melchior à la peau jaune l’encens, et Balthazar à la peau noire la myrrhe, c’est-à-dire les principales races de l’époque qui lui consacrent toutes les valeurs de leurs civilisations.
Pensons à tous les païens qui sont encore majoritaires avec qui nous vivons quotidiennement. L’Epiphanie est la fête de tous ceux qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ jusqu’ au jour où “ l’ étoile du matin se lèvera dans les cœurs “ ( 2 Pierre 1, 19 ), c’est-à-dire l’action de Dieu dans le cœur qui guide tout homme vers le Christ. Actuellement le dialogue interreligieux a de la grande place et reconnait la valeur dont vit chaque religion. Prions pour que cela guide vers le vrai Dieu, le Dieu de la paix qui unit le monde .